Livre blanc de la sécurité intérieure

Face à l’explosion et à la diversité des données issues des techniques de
renseignement, la création d’un outil d’analyse et de croisement apparaît
nécessaire. La DGSI porte l’initiative d’un tel projet au profit de tous les
services de la communauté du renseignement.
Proposition :
Préparer les forces à l’utilisation d’outils d’analyse décisionnelle bigdata, via l’évolution de leurs systèmes mais aussi l’adaptation des
compétences.
L’enrichissement de l’information opérationnelle en temps réel
Prolongeant le besoin exprimé ci-dessus pour l’analyse décisionnelle, la
multiplication des données disponibles permettra de disposer en temps
réel d’un nombre croissant d’informations.
La situation tactique pourra ainsi être enrichie par des données
opérationnelles (géolocalisation des patrouilles, éventuellement des agents
des partenaires, voire dans certains cas d’une personne ciblée par une
enquête ou une intervention), des données de contexte (points d’intérêt,
densité, état des réseaux…) et des données de capteurs (images de vidéo,
détection d’anomalies, messages d’alerte multimédia envoyés par les
usagers ou par des partenaires).
Il apparaît donc nécessaire de travailler à l’acquisition des données
extérieures. Face au risque d’avalanche de données auquel seront soumis les
agents (opérateurs de centres opérationnels/centres de commandement,
commandement, intervenants), il sera également nécessaire de définir les
besoins précis de chaque niveau, et de travailler à l’ergonomie (notamment
par les outils cartographiques) voire à l’automatisation de la présentation
des données dans les systèmes de gestion des opérations.
Propositions :
Développer une stratégie de d’échange de données avec les partenaires
locaux (territoires, gestionnaires de grands établissements recevant du
public) et nationaux (opérateurs de transport, de cartographie…).
Repenser l’ergonomie des systèmes d’information de commandement
afin d’intégrer la possibilité d’amener des données variées à chaque
intervenant selon son besoin.
L’apprentissage machine
Le développement d’un volet d’intelligence artificielle (IA) au sein de la
future feuille de route d’innovation numérique transversale, qui impliquera
toutes les directions du ministère, apparaît indispensable, comme l’ont fait
le ministère des armées ou le ministère chargé de la santé.
De nombreuses applications sont en effet envisageables. Outre l’assistance
cognitive, l’intelligence artificielle permettra aussi aux agents de se dégager
d’un grand nombre de tâches répétitives, en automatisant ces tâches.

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