–
Développer les passerelles entre les métiers afin de consolider
l’interopérabilité entre les systèmes et d’enrichir et de fiabiliser
mutuellement les différentes bases de données. Ce point fondamental
permet de ne pas imposer aux métiers un outil générique inadapté
tout en ayant le bénéfice d’échanges complets et rapides au profit de
l’efficacité opérationnelle.
– Renforcer les structures de l’administration centrale en charge du
volet conformité des traitements, tant en volume qu’en compétences
nouvelles.

3.2.2. 
A pprendre à produire davantage de connaissance et à éclairer
davantage l’action par la réutilisation des données
Produisant de plus en plus de données, notamment grâce à leurs objets
connectés et à leurs terminaux NEO/NEOGEND, les forces de sécurité
intérieure réalisent leurs missions dans un environnement où les données
produites par des tiers seront de plus en plus nombreuses. Face à cette
double évolution, elles doivent développer une stratégie de valorisation
de la donnée. Cette valorisation pourra revêtir quatre objectifs
complémentaires : l’analyse des données du passé, notamment dans des
outils décisionnels, l’enrichissement de l’information opérationnelle en
temps réel, le développement algorithmique, et la valorisation de certaines
données vers l’extérieur.
L’analyse des données du passé comme outil de rétrocontrôle et d’aide à
la décision
Les forces de sécurité, ces deux dernières décennies, ont investi dans des
outils d’analyse de données. Leurs infocentres concentrent et permettent
d’analyser un grand nombre de données opérationnelles (statistiques de la
délinquance, activité, interventions…).
L’utilisation des infocentres est devenue essentielle au pilotage de l’activité,
tant pour rendre compte des actions effectuées (à titre d’exemple, fournir
le recensement quotidien de l’activité déployée par la gendarmerie durant
la crise de la COVID-19) que pour analyser les phénomènes rencontrés et
ainsi orienter les actions futures ou mieux allouer les moyens (allocation
des renforts de force mobile durant les plans anti-cambriolages ou durant
les périodes d’affluence saisonnière).
Ces outils devront évoluer pour pouvoir prendre en compte des volumes
de données de plus en plus importants (géolocalisation des patrouilles,
données de l’INSEE…). Ils ne permettent pas non plus, à ce jour, d’intégrer
et de croiser des données externes avec les données internes, ce qui peut
être essentiel pour certaines missions (sécurité des mobilités s’appuyant
sur l’analyse des données réelles des transporteurs, mais aussi des flux de
personnes et de véhicules dans les différents réseaux).
Cependant la bonne utilisation de ces outils supposera de travailler sur les
compétences des forces, tant pour le socle minimal des utilisateurs que
pour bénéficier de compétences spécialisées dans la préparation et le
traitement de données afin de bien alimenter ces outils.

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