Alors qu’il importe de tourner davantage les services numériques vers
les usagers, il est nécessaire de rationaliser les investissements dans les
infrastructures, y compris sur le stockage et le traitement de données dont
les différents niveaux de sensibilité peut permettre une externalisation.
Cette dernière devra être abordée sous la double analyse du coût et de la
sécurité à y associer (technique et souveraineté).
La récente réorganisation numérique ministère (création d’une direction du
numérique le 1er janvier 2020) concrétisera au cours des prochaines années
l’intégralité des synergies escomptées (dont l’internalisation de certaines
compétences critiques indispensables), dans le respect de l’équilibre avec
l’attention et la réactivité due à l’expression des besoins métiers.
Propositions :
–
Le ministère mettra l’usager au cœur de sa stratégie numérique,
en multipliant par deux le nombre de projets qui le concernent
directement au cours des trois prochaines années.
– Le ministère développera le recours aux méthodes agiles pour lancer
et conduire ses grands projets numériques, afin de mieux épouser les
besoins des utilisateurs grâce aux itérations qu’elle permet. La pleine
réalisation des opportunités offertes par l’informatique en nuage sera
recherchée, à travers l’intégration plus large des méthodes DevOps
dans les équipes.
– Développer l’interopérabilité des Systèmes d’information (échanges
de données des entre les logiciels de rédaction de procédure de la
police et de la gendarmerie et ceux de la justice, CISU et échanges
sur les systèmes de la sécurité civile (SGO Nexsis), systèmes de
numérisation de l’espace des opérations police et gendarmerie (BDSP
et MCIC2).
– Développer une marque numérique du ministère avec une vision de
l’offre de service qu’il souhaite fournir (respect de la confidentialité
des données personnelles, frugalité, service aux usagers, efficacité des
forces de sécurité intérieure).

3.1.2. Moderniser les réseaux fixes et mobiles à l’ère de la 4 et de la 5G
Le réseau des communications mobiles
Les réseaux actuels des communications mobiles des forces de sécurité
intérieure sont en fin de vie et doivent être remplacés par un «radio réseau
du futur».
En effet, ils sont à bande étroite (équivalent 2G) et ne permettent que
l’acheminement de la voix. Ils sont segmentés entre les différentes forces
de sécurité intérieure et ne correspondent plus aux usages sociaux.
L’extinction de leur maintenance industrielle est programmée.
Le futur réseau s’appuiera sur la technologie 4G standardisée au niveau
mondial. Il sera donc nativement interopérable entre toutes les forces et audelà, avec les acteurs tiers publics et privés qui concourent à la protection de
la population. Les extensions de fonctionnalités intègreront les conférences
audio et vidéo, la géolocalisation des terminaux, l’intégration des données
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