Livre blanc de la sécurité intérieure
plus en pointe (étude préalable à mener).
–
Imposer l’interopérabilité des applications cartographiques
concourant à une même mission afin de limiter les doubles saisies et
les besoins de formation à des outils différents.
– Inscrire progressivement la sécurité civile et les services de police
et de gendarme dans la mouvance des « jumeaux numériques
bâtimentaires », à des fins de modernisation de la planification
opérationnelle des interventions dans les établissements complexes.
Le recueil préalable des plans numériques en 3D des principaux
équipements sensibles ou de grande taille, et leur enrichissement
par des couches métiers (dispositifs de vidéo-protection, réseaux
d’hydrants, circulations et issues de secours, etc) faciliteront la gestion
des interventions.
– Évaluer l’opportunité, la robustesse, l’ergonomie et la plus-value du
recours aux technologies numériques immersives dans la planification
et l’intervention, puis les expérimenter.
3. Mettre à l’état de l’art de manière synchronisée les grandes infrastructures
technologiques de la sécurité intérieure
Comme à toutes les organisations, les technologies numériques permettent
au ministère de l’Intérieur d’organiser plus efficacement ses missions
régaliennes et de mieux répondre aux attentes de la population. Le
bouleversement récent des infrastructures et des architectures numériques
pose également un défi redoutable de transition sans solution de continuité
vers une organisation en plateformes.
Il s’agit simultanément d’apurer la «dette technologique» qui touche une
myriade de bases de données, de logiciels et de systèmes d’information,
tout en proposant sans attendre de nouveaux services fondés sur la
circulation et le partage plus grand des données, aussi bien à destination
du public que des agents publics.
Le respect des grands principes du numérique public s’impose à
l’infrastructure technologique de la sécurité intérieure.
Ses systèmes d’information et services numériques doivent en respecter
les référentiels, qu’il s’agisse de privilégier le logiciel ouvert ou libre,
de rechercher l’interopérabilité des systèmes, de préférer les solutions
contractuelles réversibles lors de la passation de commande publique ou
bien encore de mutualiser les coûts de développement à l’échelle la plus
large possible.
Ces principes servent des valeurs et des objectifs pluriels : résilience de
l’Etat en cas de défaillance du fournisseur, préservation de l’autonomie de
la décision publique par l’évitement de toute dépendance monopolistique,
développement d’une politique d’intérêt général de réutilisation de
la donnée publique, protection renforcée des données personnelles,
élévation du niveau de cybersécurité, maîtrise de la dépense budgétaire
financée par le contribuable.
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