assurer une présence sur l’intégralité du territoire national de nouer avec
l’opérateur un partenariat étroit, confiant et solide.
Proposition :
À l’instar du ministère des armées, le ministère de l’Intérieur devrait
conclure un accord structuré de partenariat durable avec l’Institut
géographique national. Si les liens sont déjà nourris avec le ST(SI)², la
PP, la DGSCGC et les SDIS, le ministère pourrait aller plus loin dans une
logique de fertilisation croisée :
– Le ministère de l’Intérieur pourrait contribuer par ses ressources, ses
véhicules et ses missions projetées à enrichir et accélérer la construction
de la composante géographique du système d’information de l’État
– L’IGN pourrait aider le ministère à développer le corpus géographique
utile aux usages de la sécurité et du secours
Les besoins métiers à satisfaire sont nombreux et variés : ingénierie
territoriale, cartographie de la délinquance et des risques, aide à la gestion
de la paix publique et de la sécurité routière, cartographie opérationnelle
continue ou en épisode de crise, visualisation géographique des données
d’investigation, etc.
Le constat doit être dressé d’un éclatement des systèmes d’information
géographiques actuellement déployés au sein des services de la
sécurité intérieure (le SIG-SI du STSI2, le GéoPortail de la PP, et le portail
Synapse de la DGSCGC). Les démarches de coopération, d’intégration
et de synchronisation entre les différents services porteurs demeurent
limitées, même si des conventions d’échange de données et de services
cartographiques ont été passées.
La structuration renforcée de la filière géomatique, respectueuse de
la diversité des approches et des besoins métiers, mais garante de la
cohérence et de l’interopérabilité des systèmes est indispensable.
Au cours des prochaines années, il convient donc d’identifier les
compétences géomatiques et les productions pour dégager des axes de
mutualisation et de centraliser et valoriser les référentiels essentiels pour
les forces de sécurité.
La gouvernance géomatique devra garantir l’interopérabilité et la
maîtrise évolutive des outils, en confirmant le choix de protocoles
génériques et standardisés dans un souci d’indépendance technique. Si
le maintien de plusieurs centres de ressources pourrait se justifier, ceuxci devraient fonctionner en réseau selon une logique de répartition et de
complémentarité des actions, en étant soumis à l’autorité fonctionnelle
de la gouvernance. Les objectifs à atteindre sont de fournir un service
géomatique universel de base à l’ensemble des agents du ministère
sans authentification, agrémenté de services thématiques de données

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