Livre blanc de la sécurité intérieure

Le gilet tactique et la tenue d’intervention intelligents. La DGGN a lancé
une étude visant à tester un démonstrateur de gilet tactique connecté
et la sécurité civile travaille également sur des concepts de tenues
d’intervention connectées. Ces équipements opérationnels auraient
pour objectifs d’améliorer l’ergonomie des équipements connectés avec
l’idée d’unifier dans un gilet la connectivité et la gestion de l’énergie des
équipements, et d’augmenter la sécurité de l’agent sur le terrain en facilitant
le déclenchement d’alertes multicanales (phonie, caméra, identification et
géolocalisation) mais aussi en travaillant à leur automatisation progressive
via des capteurs spécifiques.
Plus spécifiquement, sapeurs-pompiers, policiers et gendarmes ont besoin,
dans les équipements complexes, de pouvoir bénéficier du développement
de la géolocalisation au sein des espaces intérieurs, couplées à des
cartographies numérisées en trois dimensions. Enfin, compte-tenu du
risque physique spécifique qu’occasionne la lutte contre l’incendie, les
sapeurs-pompiers évalueront et expérimenteront l’opportunité d’équiper
les tenues d’interventions de capteurs de données physiologiques pendant
l’intervention, à des fins de sécurisation des personnels.
Proposition :
La première brique du démonstrateur de gilet tactique intelligent
visera à permettre la connexion d’une caméra-piéton au terminal afin
de permettre la retransmission d’images à un coût raisonnable dès que
cela sera juridiquement possible.
Les lunettes ou casques de réalité augmentée. Plusieurs cas d’usages en
matière de sécurité sont à explorer, dans le domaine du contrôle aux
frontières pour l’interrogation des fichiers de police, dans le domaine
de l’intervention ou de la gestion de crise pour apporter à l’agent des
informations opérationnelles ou des instructions, dans le domaine judiciaire
pour la mise en œuvre de technologies de reconnaissance du visage ou
encore la lecture automatisée des plaques d’immatriculation.
La préfecture de police et un groupement de gendarmerie départementale
ont expérimenté certains usages dès 2017, en s’appuyant sur la seule
technologie disponible à l’époque : les « Google Glasses ». Mais il
s’agissait d’une technologie grand public balbutiante et mal adaptée aux
différentes contraintes opérationnelles (port du casque, discrétion...) et
l’expérimentation n’a pas été concluante en termes d’ergonomie.
Il conviendra donc de renouveler l’expérience avec des acteurs spécialisés
dans le domaine de la sécurité et sur la base de technologies plus
performantes et plus adaptés à l’environnement des métiers des policiers,
des gendarmes et des sapeurs-pompiers.
Proposition :
Renouveler dans les cinq ans à venir une expérimentation « lunettes et
casques connectés » sur la base d’équipements dont l’ergonomie aura
été spécialement étudiée pour le confort opérationnel en projection.

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