Sous l’égide de l’Unité de Coordination des Forces d’Intervention
(UCOFI), l’élaboration d’un schéma national d’intervention (SNI) en 2016
a amplement amélioré la réponse aux attaques terroristes grâce à un
emploi optimisé des unités d’intervention spécialisée et une plus grande
coordination. Il permet une réduction des délais d’intervention avec la
suspension ponctuelle du critère de zone de compétence territoriale au
bénéfice du critère de proximité dans une situation d’une gravité extrême
et une optimisation des moyens des forces d’intervention spécialisée de la
Gendarmerie et de la Police Nationales, avec la possibilité donnée au GIGN,
au RAID et à la BRI PP de s’apporter mutuellement un concours capacitaire,
limitant la redondance d’équipements rares et onéreux et réduisant ainsi
les coûts.
Les efforts de rationalisation des équipements et la coopération entre
les différentes unités d’intervention spécialisée doivent continuer à être
recherchés.
La création de sept nouvelles antennes GIGN et RAID depuis 2015 permet
une meilleure couverture du territoire national et une rationalisation des
moyens.
L’évolution de la menace terroriste et les besoins accrus en intervention
spécialisée ont conduit en 2015 à la création de 3 antennes GIGN
supplémentaires en métropole (Nantes, Tours et Reims), une en Outre-mer
(Mayotte) et à la transformation des PI2G en antennes GIGN, portant ainsi
leur nombre à sept antennes GIGN Outre-mer et six en métropole. Le GIGN
assure le commandement de ces antennes, le choix de leur équipement, la
sélection et la formation de ses personnels, garantissant ainsi une parfaite
interopérabilité.
La réforme structurelle du RAID a été menée à terme avec l’intégration
des sept GIPN métropolitains en antennes RAID en 2015, la création de
trois antennes RAID supplémentaires (Montpellier, Toulouse et Nancy) en
2016 puis l’intégration des trois GIPN ultramarins en antennes RAID en 2018
et 2019. La compétence du RAID en intervention spécialisée est affirmée
dans l’ensemble de la zone confiée à la police nationale, à l’exception
notable de Paris intra-muros, où la BRI-PP reste seule compétente. Aussi,
afin de consacrer une véritable interopérabilité des agents et d’assurer un
commandement unique au sein du RAID, il est proposé de créer une antenne
RAID à Paris, à partir de la composante «intervention spécialisée» de la
BRI-PP, intégrée au sein du RAID. Une partie de l’unité actuelle constituera
la BRI de la direction régionale de la police judiciaire de Paris, à l’instar des
autres BRI sur le territoire (DCPJ). En raison de la situation particulière de la
capitale, le lien entre le préfet de police et le chef de l’unité du RAID de
Paris restera direct, dans le respect des règles de saisine. Si cette évolution
était retenue, le régime indemnitaire des fonctionnaires concernés devra
être pris en compte et aménagé.
Proposition:
Créer une antenne RAID à Paris en intégrant la composante «intervention
spécialisée» de la BRI-PP au sein du RAID.
188