Livre blanc de la sécurité intérieure
Proposition :
S’assurer de la réalité des compétences détenues par les personnes
détenant un titre professionnel.
4.1.3. Sous réserve de la fiabilisation du secteur et du renforcement du capital
humain, étendre les compétences et prérogatives de la sécurité privée
Dans un contexte de menace durable et d’attente de sécurité, il est
nécessaire de mobiliser l’ensemble des ressources formées, agréées et
disponibles. Au travers de l’extension de ses compétences, de nouvelles
formes de collaboration avec les forces de sécurité intérieure et de
l’utilisation encadrée de nouvelles technologies, la sécurité privée peut
affirmer sa place au sein du continuum de sécurité.
Le transfert de missions au profit d’acteurs privés doit répondre à trois
exigences, facteurs inconditionnels de réussite : la mise en place de garanties
suffisantes dans l’exercice des missions, l’exigence de l’interopérabilité
sans laquelle l’efficacité de l’action serait fortement affaiblie, le contrôle
défini et opéré par l’État des contributeurs privés à la sécurité globale.
L’enjeu est double : conforter le rôle de la sécurité privée dans la sécurisation
des lieux privés et mieux intégrer ces acteurs dans la chaîne de résilience
et de sécurité de la Nation ; étendre le champ d’intervention de la sécurité
privée à des missions aujourd’hui effectuées par les forces régaliennes
pour lesquelles une plus grande coopération, voire une délégation sont
envisageables.
Le Livre blanc ne propose pas de modifier fondamentalement le champ
de la sécurité privée. Celle-ci doit rester principalement au service de la
sécurité des personnes et des biens privés. Ainsi, il n’est pas envisagé de
faire entrer la sécurité privée dans des missions de sécurité publique.
Conforter le rôle de la sécurité privée dans la sécurisation des lieux privés
et mieux intégrer ces acteurs dans la chaîne de résilience et de sécurité de
la Nation
En se voyant confier de nouvelles compétences, la sécurité privée pourrait
améliorer et renforcer son action première sur les sites dont elle a la charge.
Par exemple, si les sociétés de sécurité privée étaient mobilisées pour la
levée de doute sur des colis abandonnés, elles renforceraient leur action de
sécurisation d’espaces dont elles ont la charge (transports publics, centres
commerciaux). De même, en se voyant octroyer une compétence sur la
voie publique, uniquement dans les abords immédiats des espaces qu’elles
sécurisent, les sociétés privées renforceraient leur action et participeraient
également à la sécurité globale. Il s’agit par exemple pour des agents
de sécurité privée de pouvoir intervenir sur les terrasses des lieux de vie
(restaurant, bars, cafés) dont ils peuvent avoir la charge.
Proposition :
Conforter les acteurs privés de la sécurité dans leur mission première en
renforçant et étendant leurs compétences.
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