Livre blanc de la sécurité intérieure
garantit la bonne coordination des acteurs du secours ». Une nouvelle
organisation doit être expérimentée offrant accessibilité, efficacité et
pertinence dans la prise en charge des demandes. La refondation des
plateformes d’urgence doit s’accompagner de la mise en place d’outils
technologiques permettant notamment une meilleure coordination entre
l’ensemble des acteurs qui peuvent concourir à la réponse opérationnelle
voire à la résolution de la crise. A cet effet, un programme interministériel
a été lancé conjointement par les ministres de l’Intérieur et de la Solidarité
et de la Santé et doit conduire à un modèle de plate-forme à deux niveaux
garantissant une meilleure réponse aux appelants et une coordination
renforcée des forces de sécurité et de secours.
Enfin, les crises récentes ont confirmé la nécessité d’une modernisation
du dispositif d’alerte et d’information des citoyens permettant de toucher
efficacement en tout point du territoire la population lors d’une crise,
sans avoir à mobiliser des moyens lourds insupportables pour les finances
publiques. Il s’agit en effet d’avoir la capacité d’apporter de l’information
et/ou alerte à tous les stades de la crise, de la vigilance à la post-urgence,
avec résilience et donc redondance si besoin. Il est donc nécessaire
d’orienter les efforts de l’État vers une capacité à transmettre un message
mobilisateur, immédiatement compréhensible et recevable par une
majorité de personnes sur une zone ciblée en multipliant les moyens et les
vecteurs mis en œuvre (sirènes, téléphonie mobile, réseaux sociaux, web,
etc.). L’alerte des populations doit aujourd’hui être envisagée sous un angle
« multicanal » : le téléphone portable, les médias viennent s’ajouter aux
vecteurs plus traditionnels que sont notamment les sirènes.
Les enjeux d’interopérabilité voire de convergence des systèmes
d’information devront être posés en interservices. En matière d’organisation,
le ministère gagnerait à se doter d’un service cartographique ministériel
après en avoir arrêté le périmètre et les contours en interservices.
Propositions:
– Veiller à la coordination entre les états-majors opérationnels et le
centre de veille du ministère.
–R
enforcer le rôle du préfet de département dans la gestion de crise.
– Adapter le niveau zonal à la dimension de crises extra-départementales.
– Systématiser un parcours commun de formation des cadres dédié à
la gestion des crises.
– Mettre en place une plateforme de « débruitement »(27) commune
forces de sécurité/services de secours pour optimiser les appels
d’urgence (numéro unique d’appel, 112).
–
Moderniser le dispositif d’alerte et d’information des citoyens
permettant de toucher efficacement en tout point du territoire la
population lors d’une crise.
27
Plateforme de tri des appels reçus dans le cadre de la mise en place du numéro unique
afin de dispatcher l’appel vers le service adéquat.
123